François Virot

Guide de Haute Montagne

Association «Amitiés Berbères»

Amitiés Berbères

Nouveau 24/02/2017 : Compte-rendu de l'assemblée générale du 4 février 2017 disponible ici au format pdf (544 Kb)

Compte-rendus des assemblée générales précédantes :

Avec une poignée d’amis : Claude, Jean-Marie, Jean-Louis, Pierre … nous créons en 1997  l’association « Amitiés berbères ». Elle veut être  un carrefour  où se rejoignent et s’élèvent toutes  les énergies de chacune, de chacun.

Nous voulons contribuer à améliorer la vie quotidienne des amis Berbères de l’Atlas marocain : maison, santé, école, agriculture, artisanat… en apportant un appui personnel, technique, financier à des projets de développement local telle la création d’une école, d’une fontaine, d’une irrigation, d’un chemin, d’un dispensaire, d’un centre artisanal, d’une coopérative…

Il ne s’agit pas d’assister, encore moins d’être assistants, mais de dynamiser, de rendre responsables des femmes et des hommes : Nous ne voulons pas être que des gens de passage au pays berbère mais créer, favoriser, développer des relations, des échanges humains, culturels et de savoir faire.

Des actions sont en cours. Ici, en Europe, comme là-bas, dans l’Ourika,  dans la haute vallée du Mgoun, à  Marrakech… nous pouvons compter sur des amis sûrs: agriculteurs et muletiers, guides locaux, institutrices,  associations. « Pour ces femmes qui vont chercher l’eau chaque jour, afin qu’elles puissent vieillir en paix auprès d’une fontaine, alors je suis heureuse de participer à ce projet » écrit Lise.

Quoi faire ? Tout est possible, selon votre intuition, selon votre imagination.

 « Etre femme ou homme, c’est précisément être responsable. C’est sentir en posant sa pierre que l’on contribue à bâtir le monde »
(Saint-Exupéry, Terres des hommes)  

Les gens des hautes vallées berbères de l’Atlas marocain, et tout particulièrement de l’OUZIGHIMT où nous tissons de fidèles liens d’amitié, connaissent en leurs quotidiens de profonds et durables bouleversements qui les ouvrent, bon gré mal gré, aux mondes extérieurs :

La piste d’Amskar jusqu’aux villages du Mgoun par le célèbre col du Tizi el Fougani  -à 3000 mètres- permet aux 4X4, aux taxis Mercedes de désenclaver  la vallée isolée. Mais l’hiver long est toujours terrible, vous connaissez le drame du 20 janvier 2008 : Mohamed Aït Khouya, pris 24 heures dans la tempête alors qu’il allait chercher des vivres pour sa famille, eut mains et pieds gelés, dut être amputé…  Son cousin Youssef, à ses côtés, périt. Tous les hommes de la haute vallée s’organisèrent et s’unirent pour aller les secourir et les récupérer. 

Dans beaucoup de familles, le téléphone mobile permet de se connecter partout ailleurs, jusqu’en Franche-Comté ! Les poteaux électriques se dressent de plus en plus loin, de plus en plus haut, apportant la fée électricité, et dans les hameaux  les plus retirés comme Talat Righane, ce sont les panneaux solaires qui  alimentent la batterie… et parfois la télévision.

Irruptions, intrusions inexorables des modes de vie, des besoins, moyens et valeurs extérieurs, bouleversements et interrogations, remises en cause et transformations, voire améliorations des rythmes, habitudes, identités.

Qu’en émerge-t-il ?

Nous remarquons chez certaines communautés berbères l’éveil, la prise en main et l’engagement associatif pour faire aboutir leurs revendications vitales, leurs droits premiers à la scolarisation et à l’éducation, à l’eau potable et à la santé.  Ainsi, à Ifkhirène, un villageois Brahim Ben Ali, notre ami, fédère les énergies, crée l’association « Ifkhirène pour le développement » : les habitants montent un projet d’adduction d’eau à partir des deux sources dominant le village et  construisent de leurs mains l’école (les cours étaient dispensés auparavant à la mosquée). 40 enfants de 6 à 15 ans, en ce rude hiver, habillés chaudement d’anoraks que les scouts ont apportés en août 2009, apprennent à lire, écrire, compter, s’exprimer et réfléchir.

A Talat Righane, 11 personnes s’organisent en association pour l’adduction d’eau. Nous fêtons avec eux, devant la mosquée, cet évènement important comme à Tarzout, avec les Parents d’élèves qui espèrent voir enfin arriver l’instituteur, pour que leurs 39 enfants rejoignent l’école rudimentaire mais fonctionnelle qu’ils ont aménagée…

L’action d’Amitiés Berbères est surtout de créer et nourrir tous ces merveilleux liens d’amitié au fil des saisons, au fil des ans, et dans le même mouvement d’éveiller, d’épauler, de conseiller, d’impulser, de connecter. Une action est réalisée  pour que Mohamed Aït Khouya puisse être appareillé de prothèses, et retrouver l’usage de ses pieds.

Nous sommes  en étroite relation avec les responsables de l’Education Nationale régionale de Ouarzazate (MEN) pour preuve cette convention signée le 22 septembre 2008. Avec les responsables du Service des Eaux régional. Avec les autorités locales et régionales : le Mokkadem d’Igoughamène, le Président de la Commune rurale de l’Ouzighimt, avec le Caïd et surtout avec le Gouverneur de la Province de Ouarzazate et Tineghir, suite à la rencontre avec Madame Garnier, responsable du secteur coopération au Conseil Régional de Franche-Comté, et son précieux soutien.

Nos actions nous font rencontrer d’autres associations au Maroc telle l’association des Orphelins et Marochandicap… ainsi qu’en France pour la recherche de soutiens techniques et de financements concernant le projet adduction d’eau Talat Righane / Igoughamène : Agence de l’Eau, Véolia, Hydraulique sans Frontières, France Libertés…

En sachant nous habiller d’humilité et de retenue, de respect et d’écoute.

Il ne suffit pas de vouloir faire le bien pour bien faire !  La croissance économique, le « progrès » comme on dit, ne résout pas tout.

N’est-il pas urgent de trouver, d’accueillir dans notre association des relais, des amis Berbères ici comme au Maroc ?

N’est-il pas primordial aujourd’hui d’intervenir, d’épauler, de nous engager là où s’éveille, émerge, s’active une association locale, là où des parents, des paysans, des mères de famille, des nomades connaissent eux-mêmes leurs desseins et veulent être libres de leur destin ?

 

Afin que les gens des hauts pays cachés s’ouvrent sur leur avenir sans perdre leur passé.

 

« De l’astre à la conscience, de la lumière jusqu’au regard, certitudes ou illusions,
 le monde est un théâtre où chaque être a une histoire, sa vérité à partager.
De vallées en vallées, de vies en vies, il n’y a point de chemin vers le bonheur.
 Le bonheur est le chemin. »

 

François Virot - Téléphone : 06 870 334 76

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